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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:27

Pfizer, le fabricant du Prevenar ne compte-il pas, parmi ses "pions stratégiques" toute une série de leaders d'opinion capables de créer de toutes pièces une demande de la part du public vis-à-vis de ces nouveaux vaccins dont les gens s'étaient jusque là parfaitement passés?

 

Grâce à son réseau d'experts belges, connus dans le milieu médical national (on parle de "leaders d'opinion", habituellement recrutés en milieu hospitalo-universitaire), ce genre de fabricants n'a habituellement aucune peine à décrocher les articles de presse unilatéraux qu'il souhaite.

 

Tout ça fonctionne superbement bien puisque la caution publique est de mise et que le remboursement public des vaccins assure ainsi la croyance qu'ils sont forcément nécessaires.

 

Voyons à présent deux exemples très révélateurs avec les Drs Anne Vergison et Yves Van Laethem, respectivement pédiatre infectiologue et hygiéniste à l'Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola (Huderf) et infectiologue au CHU Saint-Pierre de Bruxelles.

 

Le premier exemple est celui du Dr Anne Vergison dont les jérémiades étaient relayées sans le moindre esprit critique dans la DH en 2006. Cet article qui était intutilé "une grave injustice" osait même le sous-titre "Il vaut mieux naître en Brabant flamand que dans le Hainaut"!

 

Anne Vergison s'épanchait au sujet de cette vaccination "qui est d'une utilité évidente" et qui constitue selon elle "une priorité de santé publique" bien que le coût des 4 doses non remboursées de vaccin Prevenar (soit 273,08 euros) reste inaccessible aux parents les plus modestes. Et après avoir évoqué les chiffres dramatisants des infections à pneumocoque, elle enchaînait alors dans le style H1N1 de Bachelot «nous nous sentons démunis, sachant que des enfants risquent de mourir ou de souffrir de séquelles importantes, alors qu'un vaccin existe pour combattre ce microbe».

 

Bref, Anne Vergison aurait presque réussi à nous arracher quelques larmes SI nous n'étions pas au courant de ses lourds conflits d'intérêts (avec Pfizer notamment) dont les lecteurs de la DH n'ont évidemment pas été informés ou encore des conséquences désastreuses de l'usage massif de ce vaccin Prevenar dont l'échec évident a depuis été habilement masqué  grâce au remplacement en douce de l'ancienne version du Prevenar (Prevenar 7) par la nouvelle version (Prevenar 13) qui ne fera en fait que reporter le problème tout en enrichissant le producteur.

 

Ainsi, ayant reçu plusieurs fonds de recherche de plusieurs fabricants de vaccins, Anne Vergison n'allait sans doute pas s'apesantir sur les risques d'aggravation de l'incidence des méningites à pneumocoques. En tant que membre de la section "Vaccination" du Conseil Supérieur de la Santé, et compte tenu de ses conflits d'intérêts (comme de nombreux autres membres de cette même section "Vaccination" du CSS), quelle valeur alors accorder à ses propos quand elle dit:

«Ce vaccin présente une utilité évidente, poursuit Anne Vergison. Toutes les études l'ont démontré. Le Conseil supérieur d'hygiène (= ancien CSS) l'a d'ailleurs recommandé dès le départ pour tous les enfants âgés de moins de deux ans. Or, lorsqu'on examine de près les données de vaccination, des inégalités flagrantes sautent aux yeux

Mme Vergison prêche pour sa chapelle, son instance, ses baîlleurs de fonds et ses partenaires industriels, sans plus avoir à nos yeux l'indépendance suffisante pour analyser avec l'objectivité requise les graves effets secondaires de ce vaccin qui remettent inévitablement en cause sa balance bénéfices-risques.

 

Voyons à présent le deuxième exemple, celui du Dr Yves Van Laethem qui a également des conflits d'intérêts avec les fabricants Wyeth et Pfizer (qui commercialisent le Prévenar) puisqu'il a notamment reçu des honoraires de consultance. On peut en effet lire au début du rapport de mai 2011 du KCE sur les pneumocoques que tant Anne Vergison qu'Yves Van Laethem ont des conflits d'intérêts avec les fabricants de vaccins. Voici ce qui est d'ailleurs écrit à leur sujet en préambule dudit rapport:

 

Anne Vergison a reçu des honoraires de consultation et d’orateur de GSK et Wyeth/Pfizer, ainsi que des fonds pour la conduite de recherches.

 

Yves Van Laethem a reçu des fonds pour la conduite de recherches ainsi que des honoraires de consultation de la part des firmes pharmaceutiques GSK et Wyeth/Pfizer. Il a en outre reçu des indemnités de voyage pour participer à des congrès.

 

Interrogé dans un article de "publi-reportage" que les lecteurs pourraient ainsi prendre à tort comme un article de presse classique, le Dr Van Laethem vante ainsi l'usage du vaccin Prevenar chez l'adulte cette fois, puisque nos très sérieuses instances européennes ont également donné le feu vert au fabricant pour étendre les indications de son autorisation de mise sur le marché. Il est utile de s'interroger à cet égard sur l'étrange "coïncidence" entre cette nouvelle indication d'une dose unique de vaccin Prevenar chez l'adulte et la découverte il y a quelques années que 3 doses (au lieu de 4) étaient finalement suffisantes pour la vaccination des enfants...une dose de 74,55 euros en moins par enfant multiplié par des centaines de milliers d'enfants concernés dans le monde, ça faisait donc un solide manque à gagner pour Pfizer or, par quoi pouvait-on bien le compenser si ce n'est en "visant large" avec le très vaste marché des + de 50 ans??!

 

Le journal La Meuse (édition Basse Meuse) a donc fait publier ce lundi 17 septembre un article à la demande de Pfizer, tout en prenant courageusement le soin de noter que "les propos recueillis n'engagent que l'interviewé et pas la rédaction", une sage précaution depuis notre dernière demande refusée de réplique suite à un autre article désinformateur du même journal?

 

Une fois encore, des propos alarmistes et dramatisants sur la maladie (la peur est décidement très vendeuse!) parviennent étrangement à occulter toute information sur le moindre risque du vaccin. Le tout avec un début sur les lymphocytes T et B qui "fait savant" et tente ainsi d'éblouir le profane, tout en  lui faisant croire qu'il est décidément bien nécessaire dans un domaine aussi complexe que celui-là de faire confiance aux experts du secteur!

 

Petit extrait:

 

"Le pneumocoque est une bactérie très répandue qui, une fois dans le sang, agit de façon fulgurante et qui conduit dans un cas sur 3 aux soins intensifs et dans 1 cas sur 5 à la mort! Présente chez 5 à 25% des gens en bonne santé, elle se loge en général au fond du nez, dans la bouche. [...] Le pneumocoque, qui se présente sous 90 types différents, peut frapper à tout âge. Il peut prendre la forme d'une pneumonie invasive, d'une méningite ou d'une septicémie après avoir envahi des sites normalement stériles comme la circulation sanguine ou le liquide céphalo-rachidien. On parle malheureusement ici de cas graves avec des séquelles à long terme, voire des décès. Les nourrissons, les jeunes enfants et les personnes âgées sont des hôtes plus sensibles à la bactérie, tout simplement parce que leurs défenses naturelles ne sont pas encore ou plus assez fortes. Les enfants en sont souvent porteurs sans être malades, et peuvent la transmettre à des dizaines d'autres personnes, dont les personnes âgées."

 

"Certains pneumocoques sont fréquents, virulents et peuvent même résister à certains antibiotiques. La Reine Fabiola, la présentatrice Sabrina Jacob ou le ministre-président bruxellois Charles Piqué pourraient témoigner: la pneumonie n'épargne personne.[...] Parmi les facteurs de risque, il faut également citer les broncho-pneumopathies chroniques comme l'asthme ou la BPCO, le diabète, les problèmes cardio-vasculaires chroniques, l'alcoolisme et le tabagisme chroniques. Au final, des millions de personnes à l'échelon mondial sont concernées sans le savoir. Des millions de personnes auxquelles on ne propose pas le vaccin contre le pneumocoque en général avant 65 ans. A l'avenir, l'injection d'une dose unique dès 50 ans pourrait être un des gestes préventifs proposés."

 

Plus tôt déjà dans ce publi-reportage, on peut épingler les indices assez évidents d'une publicité trompeuse:

 

"Grâce à la vaccination, des bactéries comme le pneumocoque auront peu de chance d'affecter sévèrement l'organisme."

 

L'article affirme aussi de façon gratuite que cette nouvelle version du vaccin (Prevenar 13) "devrait offrir une protection sur le long terme" alors que les faits démontrent jusqu'ici qu'il n'en a rien été avec l'ancienne version du Prévenar (7) qui n'aura duré que quelques années avant d'être remplacée par une version probablement tout aussi temporaire, le temps simplement que ce même problème de compensation des souches se recrée.

 

Les médias qui disent pourtant tous sourscrire aux décisions du Jury d'Ethique Publicitaire, seraient toutefois bien inspirés d'évaluer également eux-mêmes au préalable si les publicités ou autres publicités déguisées (sous forme de "publi-reportages") qu'ils diffusent sont conformes aux exigences de loyauté et de véracité du Code de la Chambre de Commerce Internationale sur lequel se base justement le Jury d'Ethique Publicitaire....

 

Voir aussi: Les documents confidentiels accablants sur le Prevenar 13

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