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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 16:59

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Le site Childhealthsafety, et bien d'autres encore, rapportent une action en justice entamée en réalité en 2010 par deux ex-scientifiques de la firme pharmaceutique Merck et qui l'accusent, preuves à l'appui, d'avoir fraudé depuis 10 ans sur la prétendue efficacité de leur vaccin contre les oreillons (inclus dans leur ROR).

 

Ces deux ex-scientifiques de chez Merck qui ont introduit l'action sous le statut de "lanceurs d'alerte",  poursuivent en effet la firme, en l'accusant d'avoir caché, par appât du gain, l'inefficacité de la valence ourlienne de leur vaccin MMRII, un des vaccins ROR mondialement utilisés, mettant ainsi en danger la santé publique.

 

Dans leur plainte de 55 pages, basée sur le False Claims Act (Loi sur les fausses affirmations), Stephen Krahling et Joan Wlochowski démontrent comment Merck s'y serait pris pour faire croire frauduleusement, depuis une dizaine d'années déjà, que l'efficacité de son vaccin contre les oreillons (inclus dans son ROR) était de 95%, protégeant ainsi ses marchés mondiaux et son monopole américain pour ce qui est de la commercialisation de ses vaccins contre les oreillons.

 

Selon ces deux ex-scientifiques de Merck, qui ont participé aux évaluations des vaccins, le projet était largement connu et approuvé par la division vaccins du groupe (sous le nom de "protocole 007").

 

Ces deux virologues ont déclaré avoir été témoins directs de la fraude lorsqu'ils travaillaient au laboratoire de vaccinologie de Merck à West Point, en Pennsylvanie, entre 1999 et 2002, et ils affirment également  y avoir subi des pressions pour y participer.

 

Ils décrivent ainsi qu'un de leur supérieurs a manuellement modifié les résultats de tests qui montraient que le vaccin ne marchait pas; détruisant à la hâte des sacs poubelles bourrés des preuves de la fraude, de façon à éviter qu'elle ne soit exposée; et mentant aux contrôleurs de l'agence américaine du Médicament (FDA) après que les deux lanceurs d'alerte l'en aient avertie. Un des plus hauts décideurs de Merck en matière de vaccination aurait dit à Krahling que cette question relevait d'une "décision commerciale" et à deux reprises, Krahling se serait entendu dire que Merck s'assurerait qu'il aille en prison s'il révélait la situation aux autorités fédérales.

 

La fraude alléguée se serait produite parce que pour renouveler la license de son vaccin ROR ("MMR2"), Merck devait prouver que la valence anti-ourlienne incluse dans ce ROR était aussi efficace que l'était à son origine le vaccin monovalent contre les oreillons en 1967, soit 95%. Mais, comme l'expliquent les deux scientifiques de Merck dans leur plainte, le problème est que l'efficacité du vaccin a fortement diminué à la fin des années 90' après des décennies de production à partir de la souche originelle des oreillons.

 

Merck détient le monopole de la vente de vaccins contre les oreillons aux USA, que ce soit avec son vaccin monovalent contre les oreillons, son vaccin ROR (MMRII) ou encore son vaccin quadrivalent ProQuad (qui comprend le ROR + la valence contre la varicelle). Selon Childhealthsafety, un tel monopole aurait déjà rapporté pas moins de 10 milliards de dollars à Merck depuis l'an 2000. Les plaignants indiquent pour leur part la somme prudente de 750 millions de dollars, qui auraient ainsi été payés par les Centres de Contrôle des Maladies pour l'achat de ce genre de vaccins aux USA.

 

La composante "oreillons" de ce triple vaccin a longtemps été source de controverse. Merck avait été la première firme a commercialiser un vaccin ROR en 1971, qui recourait alors à une souche d'oreillons, recueillie dans la gorge de la fille d'un scientifique de Merck et dénommée "Jeryl Lynn". (En 1979, Merck a remplacé la valence "rubéole" en raison de problèmes de sécurité et a renommé la nouvelle version de son ROR "MMRII".). Au début des années 80', un premier sérieux compétiteur, GSK, commençait à émerger avec un autre type de ROR qui recourait à une autre souche d'oreillons appelée "Urabe", qui avait initialement été approuvée au Japon en 1979. Le vaccin ROR avec la souche Urabe était commercialisé un peu partout dans le monde, au Canada, au Japon, etc pour ne citer que quelques pays. Comme ce vaccin avec la souche Urabe fut associé à une hausse inquiétante de "méningites aseptiques", il finit par être retiré du marché, au bénéfice du ROR de Merck dont la souche "Jeryl Lynn" n'avait jamais été associée à une telle hausse de méningites aseptiques, ce qui avait alors construit une belle réputation au ROR de Merck considéré comme "plus sûr" (mais donc en réalité aussi moins efficace en contrepartie, ce qui constituait donc un mobile énorme de fraude pour Merck qui tenait évidemment à conserver cet avantage de taille sur son concurrent).

 

Si les autorités avaient été mises au courant de cette inefficacité, ou à tout le moins de cette efficacité fortement réduite par rapport à ce qui avait été initialement avancé, il est probable qu'elles aient alors pu faire jouer davantage la concurrence avec d'autres fabricants de vaccins, ce qui n'aurait donc pas fait les affaires de Merck.

 

Des épidémies inattendues d'oreillons sont survenues aux Etats-Unis en 2006 ainsi qu'en 2009-2010, reflétant un cycle de 3 ans au terme duquel les enfants sont à nouveau exposés. Un total de 6500 cas fut rapporté en 2006 dans des populations très vaccinées du Midwest et 5000 autres cas en 2009 selon la plainte alors que la moyenne du nombre de cas dans les années ayant précédé ces épidémies était de 265.

 

Si cette analyse se confirme, une autre épidémie pourrait très bien émerger cet été-ci.

 

Comme le rappelle aussi le site Childhealthsafety, une efficacité médiocre inclut hélas aussi le risque de repousser la survenue de la maladie à un âge plus avancé, ce qui la rend plus dangereuse et augmente alors aussi le risque de complications. Il aurait alors, ironie du sort, été préférable pour Merck comme pour la santé publique qu'il n'y ait pas eu de vaccination du tout...

 

Selon les plaignants, ce sont ainsi des centaines de millions d'argent public qui ont été détournés et gaspillés avec comme origine le fait que les autorités n'auraient pas été averties d'informations décisives.

 

La plainte décrit les efforts que Merck aurait déployés pour défendre pied à pied sa position commerciale. "Merck a entrepris de mener des essais de son vaccin qui soutiendraient les allégations sur son efficacité initiale. L'objectif de Merck était de rapporter une efficacité de 95% ou plus, quelque soit l'efficacité réelle du vaccin. La seule façon dont Merck pouvait remplir un tel objectif était de manipuler ses procédures d'évaluations et de falsifier les résultats des tests. Krahling et Wlochowski ont fait partie de cette équipe de Merck qui a conduit ces tests biaisés et ont donc directement pu assister à cette fraude voulue par Merck et connue en son sein sous le nom de "Protocole 007".

 

La plainte indique que ces évaluations frauduleuses auraient commencé en 1999 sous la supervision de l'Investigateur Senior David Krah, assisté d'une certaine Mary Yagodish.

Le Directeur exécutif de la branche Développement des vaccins du groupe, Alan Shaw, a approuvé la méthodologie d'évaluation, indiquent également les plaignants.

Krahling a indiqué qu'il s'était aussi plaint de la fraude à Emilio Emini, le Directeur Adjoint de la branche Développement des vaccins, en lui fournissant des "échantillons de tests et des feuilles de comptage des résultats pour démontrer à Emini les données frauduleuses que Krah était chargé de superviser. Emini a admis que Krah avait falisifié les données" indique aussi la plainte, mais il a défendu certains aspects du travail.

 

"Emini a promis de conduire un "audit interne" sur la question de l'évaluation du vaccin contre les oreillons... Emini a ordonné à Krahling de ne pas appeler la FDA. Immédiatement après une réunion dans l'entreprise, un représentant des ressources humaines de la firme a de nouveau approché Krahling en le menaçant de l'envoyer en prison s'il prévenait la FDA." Peu après, Krahling était transféré dans un autre labo et il quittait peu après la compagnie; Wlochowski fut aussi transféré et quitta lui aussi la compagnie un an plus tard.

(En 2005, Emini est devenu le Directeur exécutif adjoint de la Division Recherche et Développement de Vaccins de Wyeth Pharmaceuticals. Il est à présent le Directeur adjoint Senior et  le Directeur scientifique de la Division de Recherche en Vaccins de Pfizer)

 

La plainte décrit aussi comment ces ex-travailleurs ont dû contribuer malgré eux à cette fraude, dans le but de faire passer ce vaccin comme plus efficace qu'il n'était réellement:  il s'agissait surtout de ne tester le vaccin que "contre lui-même" en recourant ainsi au virus atténué vaccinal des oreillons plutôt qu'à une souche naturelle/sauvage plus virulente telle qu'elle se présente aux vaccinés qui sont ainsi censés y résister. En outre, il s'agissait aussi d'ajouter des anticorps d'origine animale qui augmentaient ainsi la prétendue efficacité dans les tests de laboratoire in vitro. Enfin, quand tout ceci n'avait pas donné satisfaction, il ne restait plus qu'à modifier les données consignées par Krahling, Wlochowski et les autres virologistes.

 

Alors que beaucoup de détails concernant ces accusations de fraude sont d'ordre technique, un document interne de Merck décrit clairement la nature de la mission , selon la plainte.

Ce document titrait "Identifier une procédure d'évaluation du vaccin contre les oreillons qui permet la mesure d'un taux de séroconversion de 95% ou plus des vaccins MMRII."

 

Merck a répondu vendredi dernier que "cette plainte ne métirait pas la moindre attention" et a affirmé que la compagnie se défendrait vigoureusement, probablement en introduisant rapidement un recours contre la recevabilité d'une telle plainte. Merck a pour sa part souligné le fait que le Ministère de la Justice ne s'était pas joint aux plaignants à ce stade.

 

Toute personne peut aux Etats-Unis, sous le statut fédéral de "lanceur d'alerte", déposer plainte en justice contre leurs ex employeurs pour avoir été payés à frauder le gouvernement américain et, par voie de conséquence, les contribuables. La plainte reste alors confidentielle pendant que la companie l'examine et que les membres du Parquet décident ou non s'ils vont mettre le "poids" des autorités à l'appui des accusations des plaigants.

 

Dans ce cas-ci, le Ministère de la Justice n'a pas décidé de façon suffisamment rapide ou définitive, de rejoindre les plaignants dans leurs accusations. Dans sa déclaration de non participation, le Ministère de la Justice a "demandé au tribunal qui doit se prononcer sur la recevabilité de la plainte de solliciter le consentement écrit des Etats-Unis avant toute décision positive ou négative."

 

Bien que le Ministère de la Justice n'ait pas rejoint les plaignants dans leurs allégations, l'association de médecins généralistes de Chatom Primary Care, en Alabama, vient d'introduire elle aussi une plainte à l'encontre de Merck à ce sujet pour abus de position dominante (Loi Sherman), non respect de la garantie et violation des lois de protection du consommateur.

 

Pour l'heure, Merck nie toutes les allégations. Qui pourrait s'en étonner?

 

Sources: Childhealthsafety & Naturalnews 

 

Tout ceci est-il vraiment étonnant? Non si on veut bien se souvenir que :

 

- Merck est le fabricant du Vioxx et du Gardasil, deux produits qui ont été couverts par la FDA, même lorsque de graves dangers de sécurité ont été et continuent d’être mis en évidence.

 

- Merck a inclus de l’aluminium dans ses faux groupes placebos pour l’évaluation du Gardasil, contribuant ainsi à le faire passer comme plus sûr qu’il n’était et a toujours refusé de révéler la quantité exacte d’aluminium administrée aux participantes du faux groupe témoin.

 

- Un des faux groupes témoins de Merck pour le Gardasil, qu’ils ont notifié comme « Solution Saline », avait en réalité reçu tous les composants du vaccin autres que les antigènes et l’aluminium (des substances qui sont donc loin d’être neutres mais qui ont une toxicité propre, de façon une fois encore, à biaiser toute l’évaluation de la sécurité réelle). Merck a en outre déjà prétendu à tort que son vaccin protégeait du cancer du col de l'utérus, ce qui est faux, comme l'a montré la décision de l'Afssaps qui a fait interdire tout de même une publicité de Sanofi Pasteur, la firme partenaire, qui soutenait de telles allégations là aussi mensongères en faveur du Gardasil.

 

- La complicité et la complaisance des autorités envers les industriels est un fait avéré et étayé d’innombrables preuves depuis des années et dans quasi tous les domaines, à fortiori celui des vaccins. Il est par conséquent non surprenant que le Ministère américain de la Justice ne soutienne pas les plaignants car cela reviendrait à accuser alors indirectement les autres instances sanitaires fédérales d’incompétence et/ou de collusion.

 

Cette complicité est énorme d’où qu’à nos yeux, il ne serait guère étonnant que même informées, les autorités n'auraient même pas forcément daigné intervenir. Un exemple éloquent de cette énorme complicité nous est tout simplement fourni par le contrat secret d’achat de vaccins conclu notamment par la Belgique avec le fabricant de vaccins "national" GSK (comme Merck est aussi un « fabricant national » pour les autorités américaines…). Un contrat dont les avocats de l’Etat ont défendu la confidentialité et la non révélation dans le cadre des procédures en justice que nous avions menées en la matière.

 

Qu’en est-il en Belgique de cette collusion et des conséquences de ces allégations de fraude? La question mérite vraiment d’être posée en ce sens que le monde politique poursuit comme première priorité de ne surtout pas froisser les industriels, loin devant sa prétendue mission de protéger les citoyens. C’est ainsi qu’après que la Flandre ait acquis auprès de Sanofi Pasteur MSD plusieurs milliers de doses de Gardasil dans le cadre de sa campagne de vaccination scolaire gratuite anti-HPV, la Communauté Française a elle choisi de « rééquilibrer » le marché en recourant au vaccin concurrent Cervarix, du producteur mondial GSK, justement basé en Wallonie. En contrepartie de cet achat alléchant d’un vaccin (inutile) mais ô combien coûteux, la Communauté française a alors décidé l’année dernière, dans le cadre de ses marchés publics et pour sans doute contenter tous les fabricants, de ne plus recourir au vaccin ROR Priorix de GSK mais au vaccin MMR Vax Pro de Sanofi Pasteur MSD (MSD signifiant Merck Sharp & Dome) qui inclut aussi cette même souche Jeryl Lynn…

 

Qu’il s’agisse cependant du Priorix ou du MMR Vax Pro, il est cocasse de constater que ces vaccins sont loin d’être aussi efficaces que les autorités le prétendent et ce, même si des gens comme Jacques Brotchi avaient l’impudence de recommander leur obligation puisque de l’aveu même de la revue Vax Info (hélas non diffusée au docile public via des toutes-boîtes !), et entièrement sponsorisée par GSK, il était avoué dès 2009 que : « La qualité et la persistance de la protection conférée par le vaccin RRO actuel semble moins solide que pensé originellement, sur base des résultats des études cliniques avec le vaccin contre les oreillons. ». Ce qui n’a hélas pas empêché les rédacteurs de cette revue d’envisager comme seules solutions à cette situation, la recommandation d’une 3° dose ou la prétendue amélioration du vaccin, en recourant à une souche moins atténuée des oreillons ou à l’adjonction d’un adjuvant ou d’une combinaison d’adjuvants !

 

 

 

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