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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 16:36

Question importante, s'il en est puisque des centaines de milliers d'enfants dépendent du bon vouloir de cette institution pour pouvoir fréquenter une crèche et que la moitié des jeunes enfants, en Communauté Française, sont directement vaccinés par les services de l'ONE(Office de la Naissance et de l'Enfance).

 

Sans répondre de façon exhaustive à cette question, signalons un document intéressant comme base de réflexion. Il s'agit de l'annonce d'un Congrès sur les vaccinations en février 2008 au Centre Culturel de Woluwé-Saint-Pierre.

 

Les 22 et 23 février 2008 se tenaient en effet deux journées sur la vaccination, organisées par le Fond Houtman, une des source de financement de l'ONE.

 

En effet, sur le site du Fond Houtman, cette institution se présente comme "soutien à l'enfance en difficulté en Communauté française" et on peut lire que:

 

"Le Fonds Houtman est né en 1989 suite au legs de feu Herman Houtman en faveur de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE). Il n’a cessé, depuis, de soutenir des actions et des recherches-actions pour l'enfance en difficulté en Communauté française de Belgique. L'enfance en difficulté doit être comprise ici au sens large.[...] Les options fondamentales de l'ONE en matière de politique de l'enfance et de nécessité d'actions et de recherches-actions constituent une des références prises en compte par le Fonds."

 

En effet, le mot est à prendre au sens très large... C'est ce dont on peut se rendre compte quand on lit le contenu de ce document et le nom des intervenants ayant participé à ce Congrès dont on aperçoit assez mal en quoi ses objectifs cadredraient avec "l'enfance en difficulté".

 

Trois demi-journées ont eu respectivement pour thème "La vaccination: perspectives de santé publique", "Mécanismes et développement de nouveaux vaccins" et "Actualité vaccinale".

 

S'ensuit alors une longue liste avec le nom des différents intervants et les thèmes de leurs exposés respectifs. Citons pêle-mêle: " Vacciner: convaincre ou obliger" (Dr Claire-Anne Siegrist); "La vaccination au-delà des maladies infectieuses" (Pr Michel Goldman); "Réponse immune du nouveau-né et du nourrisson: implication pour le développement des vaccins"; "Promouvoir la santé par la vaccination: un défi industriel permanent." (Dr Luc Hessel, Sanofi Pasteur; "Adjuvants en général et perspectives d'avenir." (Dr Hugues Bogaerts, GSK Biologicals); "Vaccination: un engagement mondial" (Dr Fletcher, Wyeth Vaccins).

 

Outre la présence d'une Ministre (Catherine Fonck) et celle des industriels du secteur (GSK, Sanofi, Wyeth) qui n'ont plus rien d'étonnant vu la proximité ancestrale des milieux politique et industriel, ce qui est le plus notable et le plus inquiétant, c'est la proportion de personnes en situation flagrante de conflits d'intérêts parmi le groupe des "scientifiques/chercheurs"....

 

En effet, sans compter les trois médecins issus de trois grandes firmes productrices de vaccins, il y avait comme intervenants à ce Congrès 15 scientifiques dont 10 ont des conflits d'intérêts certains avec les firmes concernées, au sens d'ailleurs où la revue belge d'Evidence Based Medicine Minerva les décrit. Pour deux autres d'entre eux, des remarques intéressantes valent quand même la peine d'être faites, à titre informatif.

 

Le Pr Philippe Lepage, chef du service de pédiatrie à l'hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola (Huderf) "a reçu des honoraires de consultance de la part de Glaxo Smith Kline et ses frais de voyage ont été financés par Wyeth et Aventis Pasteur."

 

Le Pr Jack Levy, chef du service de pédiatrie au CHU Saint-Pierre est responsable des essais cliniques à BioVallée, une "asbl" qui développe néanmoins ses programmes de recherche (pour de nouveaux vaccins) en partenariat avec les industriels du secteur.

Il a aussi participé, entre autres, à des essais cliniques de vaccins (hépatite B, cancer du col), réalisés au CEVAC, le Centre de Vaccinologie de l'Université de Gand qui reçoit bien entendu des financements de l'industrie pour mener ce genre d'essais cliniques.

 

Le Dr Béatrice Swennen de l'Ecole de Santé publique de l'ULB est également responsable de la cellule interuniversitaire Provac. Elle "a reçu une rémunération pour une communication, un subside de formation, une prise en charge de frais de voyage ou un paiement à l’occasion d’une participation à un symposium."

 

Le Pr Patrick Goubeau, chef du service de virologie  aux Cliniques universitaires Saint-Luc  (UCL) a cosigné en mars 2008 une étude financée par GSK et son unité a reçu une bourse de GSK pour une étude publiée en 2004.

 

Le Pr Claire-Anne Siegrist est directrice du Centre de Vaccinologie et chef du département de pédiatrie de l'Université de Genève. Sa chaire de Vaccinologie est financée par la fondation Mérieux (liée à Sanofi Pasteur) et elle a également reçu des honoraires de différents fabricants de vaccins, dont GSK, pour participer à différents comités consultatifs ("advisory boards"), comme mentionné dans cette étude publiée en novembre 2007 dans The Journal of Pediatrics.

 

Le Dr Françoise Smets est membre du service de pédiatrie et de gastro-entérologie pédiatrique aux Cliniques universitaires Saint-Luc (UCL). GSK a contribué à financer ses recherches, en tant que chercheuse Télévie, pour les années 2000 et 2001.

 

Le Pr Michel Goldman est chef du service d'Immunobiologie-Hémobiologie du CHU Erasme et également, depuis 2005, Directeur de l'Institut d'Immunologie Médicale (IMI), un Institut né d'un partenariat public-privé entre l'ULB, la Région Wallonne et la firme GSK. 

 

Le Dr Arnaud Marchant travaille à l'IMI (cofinancé par GSK donc) ainsi qu'à BioVallée (là aussi cofinancée par divers fabricants). Une étude publiée en 2006 dans le Journal of Infectious Diseases précise également que le Dr Arnaud Marchant "a été consultant pour GSK et a reçu des financements de recherches de cette société". Le Dr Marchant collabore au projet éminemment contestable de l'IMI d'accélération artificielle du processus de maturité du système immunitaire du nourrisson (un projet qui n'est évidemment pas sans objectif commercial car ce qu'on vise ici ce n'est plus l'adaptation des vaccins aux organismes humains mais l'adaptation forcée, dès le plus jeune âge, des organismes humains aux vaccins, de manière à pouvoir élargir encore le calendrier vaccinal, vacciner toujours plus tôt et ainsi créer des marchés et de faux besoins, de toutes pièces.)***

 

Le Dr Anne Vergison est médecin hygiéniste à l'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (Huderf). Elle a reçu des financements de recherche de la part de toute une série de fabricants y compris des fabricants de vaccins (Wyeth, Sanofi Aventis, GSK, ..) par l'intermédiaire de l'asbl "Iris Recherche".

 

Le Pr Jacques Senterre est professeur honoraire de pédiatrie à l'Ulg et membre du Conseil Supérieur de la Santé (CSS). Il est membre du Wave, le Working Group against varicella in Europe, un groupe de lobbying en faveur de l'implantation généralisée de la vaccination anti-varicelle en Europe, bénéficiant d'un "soutien financier illimité de la part de GSK".

 

Outre ces 10 personnes, nous pouvons tout de même mentionner que le Pr Daniel Brasseur est président du Comité d'évaluation des médicaments pédiatriques (CPMP) de l'Agence européenne du médicament, laquelle est financée à plus de 70% par les industries pharmaceutiques, par le biais de redevances exigées pour l'évaluation de leurs produits.

 

Le Dr Marco Schetgen a, selon le site de la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG),  a "marqué son adhésion au concept du site internet www.mongeneraliste.be", lequel est présenté par la même Société Scientifique de Médecine générale comme étant un site dont le but est de fournir aux patients " une information crédible, scientifiquement correcte et libérée d'influences commerciales." Pourtant, ni la SSMG ni le Dr Schetgen ne peuvent ignorer que le rédacteur en chef de ce site, le Dr Patrick Tréfois s'occupe du secrétariat de rédaction et est éditeur responsable de la revue Vax Info qui reçoit un "soutien financier illimité de GSK". Drôle de façon donc d'adhérer au concept du site puisque celui prétend d'emblée être ce qu'il n'est pas c'est à dire "être libéré d'influences commerciales". Mais il faut dire que la SSMG n'a aucun complexe à afficher fièrement sur son site ses fidèles sponsors, parmi lesquels GSK, Sanofi Pasteur, Merck Sharp & Dome, Pfizer (au sein delaquelle Wyeth est désormais incluse)...

 

En outre, dès 2006, le Dr Marco Schetgen donnait son avis dans la Revue Médicale de Bruxelles sur la loi de 2002 sur les droits du patient. Il écrivait notamment ceci d'assez révélateur:

 

"La loi sur les droits du patient publiée en 2002 en Belgique, pourrait changer la communication et même les relations entre les médecins généralistes et leurs patients. Cette loi stipule, entre autres, l'information à communiquer au patient, les règles en matière de partage/communication du dossier médical et les procédures en matière de litiges. Dans ce domaine, c'est davantage l'esprit de cette loi qui devrait s'appliquer plutôt que de l'appliquer à la lettre afin de préserver la confiance, source d'un réel partenariat. En outre, on peut être surpris par le fait que cette loi sur les droits des patients n'ait pas été suivie de règles définissant aussi leurs devoirs."

 

Nous n'avons pas trouvé de conflits d'intérêts au sujet des Drs Germaine Hanquet (de l'Institut de Santé Publique) et Michèle Gérard (hygiéniste au CHU Saint-Pierre) ni pour le Pr Marc Vainsel (administrateur du Fond Houtman), ce qui bien sûr, ne constitue pas une garantie de la part d'IC qu'il n'en existe réellement aucun pour les personnes concernées. Simplement, nous n'avons évoqué que les éléments certains dont nous disposions et qui sont déjà non négligeables.

 

Rendez-vous compte: 2/3 des scientifiques invités comme intervenants par le Fonds Houtman (une des sources de financement de l'ONE) à ce Congrès sur la vaccination présentent des conflits d'intérêts certains avec les fabricants concernés.

 

Il est donc tout à fait légitime de se poser des questions sur l'indépendance de l'ONE, sans parler d'autres conseillers pédiatres qui peuvent également présenter des liens d'intérêts mais dont les noms n'étaient pas évoqués dans le document en question.

 

En conclusion, nous avons donc une institution (l'ONE) dont personne n’a réussi à ce jour à garantir la parfaite indépendance mais qui arrive cependant à imposer une tyrannie vaccinale rigide et indigne à toutes les crèches francophones du pays, aidée bien sûr en cela par les autorités publiques puisque la base de cette tyrannie n'est autre que l'Arrêté de février 2003 de la Communauté française portant règlementation des milieux d'accueil 

 

Les conséquences d'une politique aussi hasardeuse sont lourdes puisque c'est en se référant à l'intransigeance anti-scientifique de l'ONE, que des médecins de crèches se permettent de contester des certificats médicaux de contre-indication en bonne et due forme pour des enfants déjà partiellement vaccinés mais qui ont très mal réagi aux doses précédentes!

 

Quant à la fondation Houtman qui s'occupe de "l'enfance en difficulté", il est à craindre que les conflits d'intérêts qui suintent d'une telle initiative (ce Congrès) ne contribuent hélas qu'à minimiser les dangers de politiques systématiques de vaccination et donc, au contraire, à accroître cette "enfance en difficulté"... 

 

 

*** Propos on ne peut plus explicites mais également terriblement inquiétants du Pr Michel Goldman, parus dans la revue de l'ULB Esprit Libre N°28 de février 2005:

 

"Nous sommes partenaires d'un second projet qui vise à accélérer la maturation du système immunitaire chez le jeune enfant. Celui-ci est basé sur la découverte à l'IMI des bases moléculaires de l'immaturité immunologique du nouveau-né humain. L'activation de certains gènes dans les cellules dendritiques (les cellules qui déclenchent les réponses immunes) ne se développe que progressivement au cours des premiers mois de la vie. Ce phénomène explique probablement la susceptibilité du nouveau-né aux infections, ses réponses vaccinales insuffisantes, et sans doute aussi le déclenchement de certaines formes d'allergie.La caractérisation d'agents pharmacologiques susceptibles d'accélérer la maturation du système immunitaire représente une des priorités de l'IMI dans le cadre de ses projets de collaboration en Europe et en Afrique."

 

Un extrait, en anglais, du site de l'IMI hébergé sur celui de l'ULB confirme bien:

"The development of efficient vaccines against these diseases (RSV, herpes, CMV, HIV) therefore requires circumventing the immaturity of the immune system in early life. In industrialized regions, the growing incidence of allergic diseases such as atopic dermatitis and bronchial asthma and of autoimmune diseases such as type I diabetes is also related to unique features of the infant immune responses.[...]

IMI scientists conduct experimental and clinical investigations which aim to the definition of the cellular and molecular bases of the immaturity of the newborn immune system, focusing on dendritic cells and T lymphocytes. In parallel, they build on the knowledge generated on vaccine adjuvants to assess innovative strategies to accelerate the maturation of immune responses in early life."



Traduction: "Le développement de vaccins efficaces contre ces maladies (RSV, herpes, cytomégalovirus, HIV) requiert de détourner l'immaturité du système immunitaire du nouveau-né. Dans les régions industrialisées, l'incidence croissante des maladies allergiques comme la dermatite atopique, l'asthme bronchique et les maladies auto-immunes comme le diabète de type I, est aussi liée aux caractéristiques particulières des réponses immunitaires du très jeune enfant.[...]

Les scientifiques de l'IMI conduisent des investigations expérimentales et cliniques dont le but est de définir les bases cellulaires et moléculaires de l'immaturité du système immunitaire du nouveau-né, en se focalisant sur les cellules dendritiques et sur les lymphocytes T. En parallèle, ils élaborent la connaissance sur les adjuvants vaccinaux pour établir des stratégies innovantes pour accélérer la maturation des réponses immunitaires chez le nouveau-né."

 

(C'est un comble: alors que les vaccinations massives sont une des causes majeures du pic d'allergies, d'asthme et de maladies auto-immunes comme le diabète de type I, notamment chez les enfants, les chercheurs de cet Institut proposent juste d'accélérer un coup encore dans la mauvaise direction et donc de poursuivre toujours plus avec les vaccins! Voilà où mènent notamment les conflits d'intérêts: à une science profondément idéologique et dénaturée, au détriment de la pérennité même de l'espèce. Car la vie a pris des millions d'années pour arriver à la perfection, à l'efficience et à la complexité d'un système immunitaire comme le nôtre or ici, ces recherches s'attachent à vouloir modifier des processus qui ont toute leur raison d'être sur le plan physiologique. En voulant soi-disant faire mieux que la Nature, il est évident que l'on fera pire et que cela risque d'avoir des conséquences dramatiquement irréversibles.)

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